Georgine Vallier

Nom de naissance Georgine Vallier
Identifiant Gramps I1070
Genre féminin
Âge au décès inconnu

Anecdote

Suzanne Lieutar / Lieutaz / Reinier et sa fille Françoise Arbenne / Reinier / Mermet / Beaujardin sont des "filles naturelles".

L'usage en Savoie au XIXème pour ces personnes est très discriminatoires si on en juge par les registres de naissance (Révolution + Empire, département du Mont Blanc, documents très bien tenus) et de baptême (documents beaucoup plus pagailleux).
Presque tous les "enfants naturels" de l'arrondissement de Chambéry naissent à "l'hospice de maternité" de Chambery alors que l'usage est de naitre au domicile de ses parents. Beaucoup de mères naturelles chambériennes, à l'instar de Georgine Vallier, sont cuisinières (environ 75%) c'est à dire domestiques dans des familles urbaines. Elles sont presque toutes originaires des campagnes environnantes jusqu'à 30 à 40 km. Est-ce l'émigration en ville et leur isolement qui a conduit à leur grossesse ou l'inverse ?

La mère de l'enfant naturel, si ce dernier n'est pas reconnu par son père, lui donne non seulement un prénom mais aussi un nom. Beaucoup de ces noms sont dérivés du nom du village d'origine. Ainsi Arbenne (nom qui n'apparait dans aucun registre de naissance ou bapteme de Chambéry de 1792 à 1826) pourrait dériver du village de Arbin à coté de Montmelian.
Parfois le nom donné est plus bizarre comme Banquette ou Martyre.
Manifestement ce nom avait une valeur assez faible et la restauration sarde après 1815 ayant rendu l'état-civil simultanément à l'Eglise et à la pagaille, il est tout à fait possible que Suzanne Lieutar ait changé de nom. Idem pour sa fille Françoise qui a joué de l'état-civil toute sa vie.

Après avoir été soustraits à leur mère, les "enfants naturels" sont placés par les religieux de "l'hospice de maternité" dans des familles paysannes dans n rayon de 50 km autour de Chambéry. Ces enfants vécurent dans un état de semi-esclavage. En échange d'un gîte et d'un couvert sommaires, les familles que l'on ose appeler d'accueil disposaient d'une main d'oeuvre au statut indéfini et corvéable à merci dès son plus jeune âge comme le prouve le recensement savoyard de 1848.

Suzanne Lieutar est très probablement la mère de Françoise Arbenne même si un léger doute subsiste :
- Suzanne est un prénom très rare au moment de la Révolution et l'Empire en Savoie : une seule autre occurence trouvée dans les registres de Chambery.
- C'est la seule fille naturelle née à Chambery (au sens large) avec le prénom Suzanne dans la période 1792 - 1826, or l'acte de baptême de Françoise Arbenne stipule sa mère native et domiciliée à Chambéry.
- Sa date de naissance en 1813 puis celle de sa fille en 1837 sont cohérentes.
- Ni le nom Arbenne ni le nom Reynier (toutes orthographes) ne figurent dans les registres de baptême ou naissance de Chambéry de 1792 à 1826.

Anecdote

1813 : cuisinière

Événements

Événement Date Lieu Description Sources
Naissance [E1393]   Saint Alban, Saint Alban Leysse, Savoie, Rhône Alpes, France    
Décès [E1394]        

Relation avec l'individu central (Didier Jacques Lebouc) : l'ascendante lointaine (7ème génération)

Parents

Relation avec la souche Nom Date de naissance Date de décès Relation dans la famille (si différent de la naissance)
Père Joseph Vallier [I1071]29 septembre 1763
Mère Loüise Pasche [I1072]18 avril 1755
    La sœur (germaine)     Nicole Vallier [I1081] 7 septembre 1778
         Georgine Vallier
    Le frère (germain)     Antoine Vallier [I1078] 14 novembre 1785
    La sœur (germaine)     Marguerite Vallier [I1079] 2 septembre 1791
    La sœur (germaine)     Gothon Vallier [I1080] 8 février 1793

Familles

Famille de non dénommé et Georgine Vallier [F0397]

Inconnu Conjoint non dénommé [I1193] ( * + ... )
  Enfants
Nom Naissance Décès
Suzanne Lieutaz [I0858]25 février 1813

Adresses

Date Rue Lieu-dit Ville Région/Province Comté (Départ.) Code lieu Pays Téléphone Sources
1813     Saint Alban / Savoie Savoie     France